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samedi 8 janvier 2011

Y a du boulot !



J'ai dû passer bien du temps à remplir et vider cette caisse avec cette pelle plus grande que moi.

Tout est étrange 50 ans après : par exemple, il n'y avait pas de T-shirts à l'époque et ce que je porte ressemble à un gilet tricoté main (par ma tante ou ma mère car Grand-mère Gustine ne savait tricoter que les chaussettes...) avec des espèces de manches courtes un peu bouffantes.

La maison était bordée à ce moment-là de fleurs et de plantes : des massifs de marguerites, en particulier (qu'on ne voit pas sur cette photo).

La lessive à La Hyonnais vers 1960




Les "hyonnaisiens" ne seront pas surpris par le décor : peu de choses ont changé depuis 50 ans.

On reconnait sans peine les bâtiments, identiques encore aujourd'hui.

Grand-mère Gustine est alors âgée d'environ 65 ans et on est probablement en août, pendant les vacances, assez tôt le matin vu la direction des ombres.

Les travaux de tous les jours pouvaient revêtir des aspects extrêmenent exotiques et passionnants pour un enfant des villes. Pourtant, nous n'avions pas de machine à laver le linge à cette époque à Paris (au passage je me demande comment on se débrouillait...).

On voit derrière la grande bassine sur laquelle est posée une planche où le linge est frotté, des lessiveuses dont une, posée sur un trépied.

En fait, dans le lavage, tout était curieux et source d'intérêt : faire le feu sous la lessiveuse ; voir bouillir l'eau et les jets de liquide blanc en ébullition par le champignon ; l'usage du bâton (un manche à balai) pour remuer les draps et les sortir sans se brûler ; etc...

La planche en travers de la bassine était lisse et blanche à force de lavages.

Et ma grand-mère, en tablier et sarrau, frottait avec conviction car elle avait passé une bonne partie de sa vie à laver le linge, pour elle ou pour les autres.

Schéma de la lessiveuse source : Wikipédia, article "lessiveuse"