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dimanche 16 mai 2010

Sieur de la Hignonnaie !

Je m'en doutais bien un peu : mais ça y est c'est prouvé : on descend bien des Rochedreux de la Hygnonnaie. Certes, la descente tient du slalom spécial, mais peu importe : ça fait plaisir.

J'y ai mis du temps, mais je crois que ça en valait la peine. Je vous explique :


Le premier Sieur de la Hygnonnaie que j'ai repéré, le notaire Julien Rochedreux (11 avril 1630 - 22 octobre 1695) avait pour père Jan Rochedreux (vers 1600 - 13 mars 1646). Même si ce n'est pas écrit, on peut penser que Papa Rochedreux était bien un peu déjà Sieur de la Chose...

Celui-ci en tout cas avait épousé Renée Taillandier (ça ne s'invente pas ! Christiane notre voisine est p'têt' ma cousine !), laquelle ne vécut que 31 ans (vers 1600 - 17 juillet 1631) mais suffisamment pour donner naissance à un autre beau jeune homme : Etienne Rochedreux, frère par conséquent du Sieur de la Hygnonnaie.


Etienne (vers 1622 - 8 septembre 1676) se maria à 20 ans avec Jeanne Amossé, dont il eu une fille prénomée Jeanne, née le 25 janvier 1658.

Jeanne Rochedreux s'éteignit le 1er juin 1695. Entre temps, elle avait eu le temps d'épouser un gars Gascoin, Laurent (25 décembre 1656 - 12 août 1734) mort à près de 80 ans en tombant d'une charette !

Mais avant cette dernière galipette, d'autres avaient conduit à la naissance d'une fille, Claude, le 30 avril 1691.


Claude Gascoin fut conduite à l'autel le 21 février 1713 où elle s'unit à Julien Amossé (16 janvier 1689 - 15 mars 1759) dont elle eu au moins deux enfants dont une fille, Julienne.

Julienne dont je n'ai pas les dates de vie, rencontra Joseph Guenet qui devint son mari le 22 octobre 1754, en l'église Saint-Paul de Guémené. Le 24 janvier 1760 leur nacquit un fils, Jean , qui s'éprit un peu plus tard de Marguerite Heurtel, jeune beauté de l'Epinay en Guémené.

Marguerite donna naissance à un petit Jean (Guenet), le 10 juin 1807 à l'Epinay. Quelques années passèrent : Jean junior Guenet maria une voisine, Françoise Monnier dont il eut une palanquée de gosses !

Une des filles de ce mariage, Jeanne-Marie, née à l'Epinay en juin 1860, épousa Julien Legendre le 15 août 1882.

De cette union nacquit Aimé Julien Legendre, futur mari d'Augustine Ferré ma grand-mère, laquelle vécut à La Hyonnais (La Hygnonnais) la seconde moitié de sa vie. La boucle est bouclée.


Je résume :

Jean Rochedreux + Renée Taillandier = Etienne

Etienne Rochedreux + Jeanne Amossé = Jeanne

Laurent Gascoin + Jeanne Rochedreux = Claude

Julien Amossé + Claude Gascoin = Julienne

Joseph Guenet + Julienne Amossé = Jean

Jean Guenet + Marguerite Heurtel = Jean (jr)

Jean Guenet + Françoise Monnier = Jeanne-Marie

Julien Legendre + Jeanne-Marie Guenet = Aimé Julien

Aimé Julien Legendre + Augustine Ferré = Anne Marie

Pierre C.+ Anne Marie Legendre = Gérard (co-sieur de La Hygnonnaie, diront certains).



Et voilà le travail, 4 siècles et 11 générations plus tard !

Impressionnant, non ?

Pièce à conviction : l'acte de décès de mon "grand-oncle" Julien Rochedreux Sieur de la Hygnonnais, notaire à Guémené.


Le Camp de prisonniers de Néricou

Dans le tout premier post de ce blog, j'évoquais le camp de prisonniers - allemands - de la Première Guerre Mondiale, situé en forêt du Gâvre, à Néricou.

Je montrais l'enveloppe d'un courrier qu'adressait un prisonnier en Allemagne.

Eh bien maintenant, voici une carte postale qui fournit une vue de ce camp aujourd'hui oublié :




Un type qui scie du bois, d'autres qui se baladent dehors...on est loin du fracas du champ de bataille et la "tranchée" est un fossé bien propret !

samedi 15 mai 2010

Borne Michelin, Place Simon

La bonne vielle Place Simon : on l'a connu avec son PMU à treillage, sa pompe à eau, le café de Denise (Central Café) et son Petit Joseph. C'est là que l'été se tenaient les baraques avec stand de tir et jeux d'adresse.

J'en ai crevé des ballons à la carabine avec mon père !

J'associe toujours le mois d'août à cette place ensoleillée, à la fête foraine et aux...gendarmes dont la silhouette à képi (l'un deux avait une bonne bedaine..) hantait ce lieu d'animation.

Mais c'est un autre détail qui m'intéresse cette fois, cet espèce de champignon incongru, blanc, planté au beau milieu du passage, semble-t-il.

Je veux parler de la "borne Michelin".

On la voit mieux sur cet agrandissement :



Jusqu'à ce que je tombe sur cette carte postale, j'ignorais que ces panneaux de signalisation en béton, si familiers des années 50 et 60, si emblématiques de cette France qui rappelle le jeu des 1000 bornes, - eh bien, que tout cela on le devait à Michelin.

Eh oui, dès 1910 Michelin s'est interessé à la signalisation, offrant des panneaux aux villes et villages, fabriquant et peuplant les routes de ces monuments d'un genre nouveaux, créant la codification des routes (D67, N7...).

Pour tout savoir, un site très intéressant à l'adresse :

http://panneauxenbeton.perso.sfr.fr/panneaux_michelin_histoire.html



Du rififi à la Saint-Micheu

29 septembre 1670, sur le foirail de Guémené, peut-être là où se tient l'église actuelle, les laboureurs des villages et des bourgs voisins sont assemblés avec leurs bêtes : c'est la foire de la Saint-Michel.


Il y a là des gars d'Piesseu, Aveça, Besleu et d'ben d'aoutres endreux.


Louis Guillet, lui, est de Dervâ. Il est venu en cariole ou peut-être même à pieu. Il connaît quelques paysans rencontrés ici et là et avec qui il lui est arrivé d'bare en' chopine.


Il avise un bonhomme avec qui il a déjà eu des mots. Le ton monte vite, insultes et horions pleuvent.


Une mêlée s'ensuit : Louis Guillet s'écroule assommé d'un coup de gourdin. Quelques coups de pieds et seaux d'eau froide plus tard, il gît toujours sans connaissance.


On le porte à l'auberge la plus proche et on l'étend sur une table. Ou bien on l'emmène chez quelque parent de Guémené. Ou bien encore, quelque maison religieuse, rue St-Clément par exemple, l'accueille pour lui prodiguer des soins et des prières.


Mais enfin il meurt, muni toutefois des sacrements de l'Eglise administrés par Monsieur Mocet, vicaire depuis plus de cinq ans.

Louis Guillet est enterré dans le cimetière de Guémené, le dimanche 5 octobre 1670.


L'assassin court toujours.


vendredi 14 mai 2010

Pauvre héros !

Un corps expéditionnaire français s'est trouvé au Mexique entre 1861 et 1867.

Un petit gars de Guémené âgé de 24 ans à peine y est mort, précisément à l'hôpital militaire de San-José de Gracia, à Orizaba, ville de l'Etat de Veracruz, le 10 août 1862 à 5 heures du soir.

Il s'appelait François Amossé, fils de René Amossé et de Anne Eon demeurant à Guémené, et était né le 10 décembre 1838 à 10 heures du soir dans notre commune, dans le village du Verger.




Il était le 4ème d'une fratrie de 6 garçons.

Il servait comme fusilier de 2ème classe au bataillon des Marins fusiliers.

Orizaba, est une ville sous les Tropiques à 100 km à l'est du port de Veracruz - où il a dû arrivé de Brest -, dans les montagnes humides.

Il a succombé par suite de "diarrhée et anémie".

Pas sûr que son nom soit inscrit sur le Monuments aux Morts....

jeudi 13 mai 2010

Dictons du pays (2)

Toujours dans la Revue des traditions Populaires (cette fois dans le tome IV d'avril 1889), des dictons concernant Avessac :


"- Quand les alouettes huchent en l'air,"
" Le soleil va voir la terre."


"- Corbins d'avril, corbins d'Avent,"
" Apportent autant de pluie que de vent."


"- Trâ en mars dans les hâs,"
" Autant de froment que de gâtpâs."


"- Au premier chant du coucou,"
" Qui a de l'argent 'nn'aura son soûl."


"- Quand les cloches sonnent dans Murain,"
" J'avons gros temps et guère de grain."


"- Amoureux de la Saint-Jean,"
" Longtemps galants,"
" Mais guère d'enfants."


Glossaire & explication :



Trâ = grive

Hâs = haies

Gâtpâs = paille hachée et mauvaise balle (voir image ci-après)



Les cloches de Murain (sic) font référence à une légende (voir image ci-après) : en l'an 869, les Normands furent défaits à Avessac, retour du pillage de Rennes. Ils auraient jeté les cloches qu'ils y avaient volées dans la Vilaine et le Lac de Murin.

Dictons du pays

Dans la Revue des Traditions Populaires (janvier 1908, tome XXIII), on peut lire les dictons suivants, réunis en un petit poème ("blason") :



"A Guémené Penfao, autant d'voleurs que d'chevaux."

"Farauds et gâtoux d'cidre de Brain."

"Brigands d'Avessac."

"Généreux, sérieux, girafles de Beslé."

"Arotoux de Renac (il faut mieux y dîner qu'y coucher)."

"Lorieux de Saint-Anne."

"Bayants de Langon."

"Chouans de Pieric."

"Manjous d'pain d'bié de Sainte-Marie."




Toute aide à la traduction est bienvenue !...

dimanche 9 mai 2010

Et ça, c'est moi !

Lors de la même session de pose "au lapin"
que le post ci-dessous,




Comme on peut en juger par la photo suivante, datant de cette même période,

La Hyonnais a toujours été pour moi une terre de méditation...


Grand-mère Gustine


La Hyonnais c'est le merveilleux village de Grand-mère Gustine,
ma grand-mère maternelle, ici devant chez elle en 1958 :



Mais c'est où, La Hyonnais ?

Ben c'est à Guémené-Penfao, bien sûr !



Pas trouvé ?




C'est un petit hameau à 1km au Nord du Bourg de Guémené.

vendredi 7 mai 2010

Les Rohan et les Fées



Les Rohan et les Fées

Un très ancien village de la paroisse d'Avessac, situé sur les bords du Don, à la limite de cette paroisse et de celle de Guémené-Penfao, en la frairie de Linsac, porte le nom de Rohouan, (en breton : Roc'h hoanek, la butte aux fées) qui est d'ordinaire prononcé Rohan par les habitants.

A première vue cette dernière dénomination semblerait plus rationnelle, étant donné surtout qu'une grande partie des tenanciers de ce village relevaient jadis des seigneuries de la Violaye et de Cliczon, appartenant aux Rohans ; mais une légende locale vient montrer au contraire que l'une comme l'autre ont été appliquées à ce village.

On y raconte en effet, que des fées bienfaisantes, protectrices de la contrée, se réunissaient souvent jadis sur le Tertre de Rohouan qui domine le village pour y danser la nuit au clair de lune, mais comme elles huchaient (chantaient) fort en dansant, elles réveillaient souvent les gens du village qui, fatigués d'être ainsi sans cesse dérangés de leur sommeil, résolurent de les chasser.

Pour cela, ils allèrent en grand nombre détruire "les maisons de pierre" qu'elles habitaient sur les côteaux du voisinage le long du Don et de l'Ihel, son affluent. Mais ils en furent punis, car il survint aussitôt dans le pays une grande famine qui dura de longues années et dont, selon la prédiction des Fées, ils ne furent délivrés qu'après être devenus les tenanciers des Rohan."Vous avez tord de nous chasser, leur avaient dit leurs protectrices, vous n'aurez d'aise que quand vous nous aurez retrouvées,
et :

Sans Rohans à Rohouan
Moutures et grains
Défaudront (manqueront) tous l's ans.


Ce qui fut vrai, car les Rohan, qui étaient riches et descendaient des Fées, devenus possesseurs de ce territoire, protégèrent les pauvres gens, firent défricher les landes et pousser des moissons et bâtirent enfin sur les côteaux voisins un grand nombre de moulins à grain qui donnèrent depuis naissance au dicton :


Tant que les Rohans
Rohanneront
Pour les petits
Moulins moudront.


lundi 3 mai 2010

Indications


L'Indicateur Lahure est un ouvrage pratique, sans doute à l'usage des voyageurs (de commerce), assez ancien et qui je crois existe encore.

Il fournit quelques renseignements pratiques sur les communes de France.

L'édition de 1912 contient ainsi quelques lignes consacrées à Guémené Penfao : à côté des tarifs du chemin de fer, des dates des foires et marchés, la date de la fête communale, les courses hippiques (monté et attelé) et le comice agricole.

Les grands rendez vous, en somme, qui rythmaient la vie agricole ou festive d'un chef-lieu de canton, il y a cent ans.